dimanche 29 mai 2011

Fête des mères

"L’amour d’une mère c’est comme l’air: c’est tellement banal qu’on ne le remarque même pas. Jusqu’à ce qu’on en manque. "
Mais si on n'en manque pas, alors on peut passer pas mal de temps sans gratitude, sans conscience du précieux atout....Parfois on a envie de le retirer pour secouer le cocotier, mais ça ne marche pas tellement. La certitude d'être aimés est vivace chez certains et donne la sécurité nécessaire pour tout tenter pour jouer avec ce fil, le tendre à l'extrême, éprouver sa solidité. Et si pendant une courte période cela semble se fragiliser, c'est juste pour le piquant frisson d'une autonomie chèrement gagnée !
Pas étonnant que les mères vieillissent !!! Mais quand elles sont bien ridées, une nouvelle tendresse arrive parce qu'à son tour on est devenu parent....
c'est le cycle de la vie, de la biologie....

vendredi 27 mai 2011

Shalimar salit mal

Plusieurs fois par jour (devant mon poste de TV) je suis choquée et gênée par cette publicité de Guerlain montrant une très très jeune fille, une enfant quasiment, nue et lascive, offerte au regard, offerte tout court avec comme seule parure une touche de Shalimar. Elle est jolie et donc douce à regarder. Chaque voyeur trouvera une raison à cette étalage....Moi, je suis écoeurée par cette incitation pédophile, malsaine et normalisante. On finirait presque par ne plus être choqué et ça, ce serait le pire. On perd par le matraquage télévisuel tout élan d'indignation. Il est de bon ton de ne se choquer de rien, de parler d'art et de créativité. Les gens qui se choquent ne sont pas cool, pas ouverts....
Qui aimerait voir sa fille de 13 ou 14 ans poser de la sorte ? Comment s'étonner des positions extrêmes des Islamistes quand notre comportement est tellement extrémiste aussi ? Les extrêmes se retrouvent proches....
Cette publicité me fait violence. Pas vous ?

Point d'inflexion

Il n'est pas rare de contempler sa propre vie et d'y voir tout à coup un point d'inflexion qui nous fait sentir qu'il y a un "avant" et un "après". Un jour ou une période qui coupe notre vie, laissant souvenir de 2 personnes presque distinctes. Il en est de même dans la vie des pays, dans la vie des familles et de tous regroupements humains.
Le point d'inflexion peut être une subtile bascule entre une ascension et une re-descente, ou peut aussi bien être un coup de massue qui brise un élan, une pierre jetée dans une onde sereine....
Prenons quelques exemples :

Les USA et le 11 septembre
DSK et le 14 mai 2011
La Yougoslavie et Srebrenica
l'Allemagne et l'holocauste
Easyjet et le lowcost (ho c'est moche....)
Le Japon et le séisme
Haiti et le séisme
Le nucléaire et Fukushima
la Thaïlande et le tsunami
Le Maghreb et le printemps arabe
Mon fils et la paix
Mon ex et le chômage
l'arrivée du cancer dans une vie
l'AVC de mon pote Alain
le viol de la petite voisine à 12 ans
La grossesse attendue depuis 15 ans

On peut chercher et trouver pour presque chacun d'entre nous quel fût le jour ou tout changea....
Et pour vous ?

vendredi 20 mai 2011

Apologie de l'ennui

Je suis toujours frappée par l'observation des jeunes actuels (ça y est je parle comme une ancienne) qui zappent d'une activité à l'autre, qui suivent 2ou 3 écrans à la fois, qui font leurs devoirs devant l'ordinateur, qui voyagent avec les écouteurs ou un dvd....Dans leur vie, pas de place pour l'ennui !
Le zapping est le nouvel art de vivre des gens cool qui ne s'embarrassent pas des vides, qui ne se donnent pas le temps d'une réflexion, d'une invention, d'une création. Tous les sens sont occupés en permanence, l'absence de stimulus crée une angoisse à laquelle ils ne sont pas prépares.

Qu'en est il des longues rêveries des siestes obligatoires de l'été de nos parents ?
Qu'en est il de la capacité de s'indigner ?
Qu'en est il de la mobilisation pour des idées ?
qu'en est il de la créativité ?

Pour moi l'ennui est une clé, un moyen, une force, un ennui à dépasser c'est une chance....parfois pénible mais porteuse à tous les coups. Comment sort on de l'ennui ? Comment se fabrique t on un monde plus stimulant ? Comment occuper son temps ? Comment combler ses vides ? Comment rendre vivant ce qui semble ne pas l'être ? Comment créer la vie ?

Sans l'ennui point de salut !

dimanche 15 mai 2011

transparence

Je viens de mettre en pratique une méthode simple et efficace : la transparence....non que mes actes et mes pensées soient visibles à travers moi mais au contraire l'opacité de mon regard rend transparent l'être que je ne veux pas voir.
On dit souvent qu'"un seul être vous manque et tout est dépeuplé" mais on oublie le corollaire : "un seul être de trop et votre vie est un sale chaos".
Pourtant tous les êtres en post rupture vous diront que l'ennemi rode et vous menace de ses vilaines ondes néfastes et de son mauvais oeil....et c'est vrai. Sa présence vous abîme les nerfs, met en péril votre meilleur comportement, vous fait craindre des coups bas qui ne manquent pas d'arriver, vous ravive des blessures jamais cicatrisées, vous fait fantasmer des issues fatales, vous transforme en être de tripes et non plus de tête, le coeur ayant crevé de trahison.....
Alors on expérimente toutes sortes de stratégies, de la plus cruelle à la plus généreuse....on s'essaie au bon coeur, au sentiment, à la morale, à la bonne résolution, mais chacune de ces tentatives se solde par un échec cuisant, un rejet violent, un mépris acide, un coup au plexus. Puis vient la colère organisée et vacharde qui punit l'importun à chaque approche (ce qu'il ne manque pas de tenter par goût du jeu).
Mais toutes ces bonnes choses ont une fin et face à une situation d'obligation familiale je tente l'ignorance totale. Je ne vois personne de ce nom la, je ne croise aucun regard qui fâche, je n'ai aucune ambition d'harmonie ni de disharmonie, rien....un vide sidéral. Il n'existe en rien...ni une ombre, ni un bruit, ni le moindre intérêt. Un monde simple et serein m'entoure qui n'attend rien, ni ne craint de surprise. Les deux pieds dans le sol, la tête dans les nuages, je règne sur mon monde léger et sucré.
Nous n'avons rien en commun, ni les enfants faits ensemble, ni les petits enfants jamais partagés, ni les projets, ni les envies, ni les moyens, ni les besoins, ni les désirs, ni les lieux....plus rien et rien de plus.
Qui est cette personne qui circule avec sa grosse auto ? le voisin ? un ami de la famille ? Connais pas ! veux pas connaître.....

mercredi 11 mai 2011

Immobilité = écriture

Ca faisait longtemps que je n'avais pas pris le temps d'écrire mais parfois cette chiennasse de vie vous force à vous forcer ! Là c'est la position immobile qui me pousse à m'évader virtuellement. Bon je me défoule : j'ai du me faire poser une prothèse de hanche il y a presque 2 ans. Des douleurs et un rejet plus tard, on a du me changer complètement cette première prothèse par une 2eme d'un modèle un peu différent....Mais voilà t y pas que maintenant les douleurs ont repris et qu'on ne sait pas trop pourquoi. Batterie de tests en perspective mais comment connaître la cause si ce n'est pas une infection ??? On ne peut que supposer....
Lâcher prise....zenitude...écriture ...impuissance....instant présent !
on verra
inch'Allah

l'histoire de Fanion, petite nouvelle à suivre....

Odette :

Finalement ils ont peut être raison…ce qu’elle fait spontanément semble poser aux gens un vrai problème, une interrogation du type je me gratte le menton…Qu’a-t-elle de si spécial cette fille ? Pourquoi le monde la regarde-t-il avec la bouche bée ?

Pourtant elle est parfaitement normale cette fille-là, enfin presque. Mais tout le monde est presque sympa, presque beau, presque intelligent…il s’en faut souvent de si peu mais ce peu là fait toujours gratter le menton des gens, voire leur chevelure ou leur nez.
Elle est née, comme tout le monde, une fille, bien qu’après 3 filles déjà ça n’a pas été très indispensable de faire celle là, encore… La famille avait de tout déjà, des filles, des garçons, des emmerdeurs, des faciles à vivre, des doués, des bosseurs et des branleurs….une famille très complète en fait !
Alors l’arrivée de…Comment là déjà….Comment ils l’ont appelée la petite ? ….c’est bien une fille ? heu….C’est pas Marion comme voulait Papa, c’est pas Fanette selon le désir de Maman….ha oui c’est Fanion….Certains l’appellent Fanny, d’autres Funny, d’autres Phony, ou encore Drapeau….seuls quelques bons amis lui donnent son vrai nom, un nom de parents pas d’accord qui poussent le compromis jusqu’à l’absurde….alors faut pas s’étonner si…enfin bref…je préfère ne rien dire.


Donc voilà Fanion qui débarque sur la planète avec plein de frères et sœurs tout autour, qui ont déjà donné son style à la fratrie….alors marche ou crève Fanion, porte l’étendard de l’appartenance familiale. Et puis Fanion, si on pense à Marion ça sonne féminin si on veut…mais on dit UN fanion, Fanion ça sonne bizarre pour une fille fleur on dirait qu’elle doit faner au plus vite : nous fanions à l’automne…chronique d’une future fin décrépite ? ou d’une dépression enkystée de naissance ?

Toutes ces considérations n’avaient pas encore frappé le bébé Fanion mais peu à peu au fil de son évolution l’école, les vilains copains, les parents des vilains copains, les voisines de la grand-mère, le charcutier, tout le monde a commenté ce nom. Fanion a tout entendu. Rien de très méchant….juste le sentiment d’appartenir à une famille de frappadingues, et d’être aux yeux des gens normaux, juste un peu pas tout à fait pareille, un peu zarbi …au demeurant la plus chic fille du monde !!
Petite on disait d’elle qu’elle était mignonne, ses boucles blondes plaisaient, son petit corps musclé et agile faisait l’admiration, elle grimpait aux arbres comme personne, dirigeait sa troupe de fan avec maestria, avait les meilleures idées de rigolade et une insolence rare…on aurait dit que rien ni personne ne lui faisait peur, qu’elle regardait les choses avec une sorte de présence intense comme si elle captait à toute vitesse ce qu’il y avait à remarquer dans toute situation. Elle était toujours surprise de voir que presque personne n’avait saisi ce qu’elle avait scanné en un instant. Un petit coté Fifi Brindacier…Mais Fifi sonne comme fifille pas comme Fanion, le garçon !

Enfin je préfère lui laisser la parole, parce qu’en tant que simple voisine beaucoup de choses ont pu m’échapper.








Fanion :


Je m’étais bien juré de ne jamais accorder le moindre intérêt à la lubie parentale concernant mon prénom….je voulais relater les faits pour eux même et non à travers le prisme de cette singularité prénominale…et me voilà contre tout engagement personnel à commencer mon récit par « je m’appelle Fanion » car je sais que c’est là que tout à commencé…Je ne voulais pas leur accorder cette importance à eux qui avaient orienté ma vie de drôle de façon.

Mon existence a démarré sur un désaccord et mon prénom illustre le désaccord parental. Papa voulait me nommer Marion, je ne sais pas pourquoi car curieusement l’histoire ne le dit pas. Sans doute avait-il une charmante image autour de ce nom-là. On parle beaucoup plus du pourquoi Maman n’aimait pas que du pourquoi Papa aimait….
Maman disait qu’elle avait eu une copine Marion qui était compliquée et pas gentille, une vrai peste et que son enfant ne pouvait pas s’appeler comme elle….
Maman voulait Fanette, une de ses plus vieilles amies, qui était vive et généreuse et qui avait vécu dans un vignoble de rêve au milieu de la Champagne en général pouilleuse…Fanette avait fait de la résistance et avait disparu un beau jour dans un grand mystère…L’aura de ce prénom était immense et si romanesque….Mais papa disait « une Fanette n’est bonne qu’à manger du foin ! »
J’étais déjà née et il fallait rapidement me déclarer, le stress était à son maximum et la pérennité de ce couple-là résidait alors dans la rapidité de sortie de ce conflit si émotionnel. Et à la fin d’un déjeuner sans doute un peu arrosé les 2 parents se sentirent poussés à la conciliation. « Coupons la poire en 2 » fut le slogan…..et Fanion je devins….Mi Marion, mi Fanette….Rien à dire, le partage était équitable….j’imagine que je devais m’en contenter puisqu’un autre mélange de syllabes aurait pu me baptiser Manette !!!
Alors de deux mots je dus me contenter du moindre.
L’ironie historique réside également dans ma date de naissance….13 juillet ! Je ne m’étonne guère de l’influence des festivités de la fête nationale, et des parades avec moult drapeaux et fanions sur des airs patriotiques et enthousiasmants sur le prénom choisi le lendemain….Née un 13 juillet, nommée un 15 juillet….cherchez l’erreur !
Personne n’aurait l’idée de gazouiller « Fanion » à un pauvre bébé tout neuf…les petits mots doux pleuvent, chacun les siens….Maman à commencé avec des Fanny, Nini, et bien sur Fanette est revenu tout naturellement dans sa bouche….Mais à chaque occasion Papa la taquinait en disant « les Fanette c’est bête » et Maman de rétorquer « les Marion c’est con »..,Quelle belle musique pour commencer sa vie …Quant à Papa il se gargarisait avec des « mon yon-yon » la honte….pendant 15 ans !

Pourquoi mes autres frères et sœurs avaient-ils échappé à ce type de bizarrerie ? Carole et Paul avaient eu du bol, Constance de la chance et Lucie et Henri étaient bénis ! Dans l’ordre ça donnait : Carole et Lucie ou « les filles », Paul et Henri ou « les garçons » et Constance et Fanion « les 2 petites » : Constance c’est stable, Fanion ça vole au vent….Comment trouver un ancrage avec ça ?
Je n’avais comme revanche que la moquerie Caca pour Carole, popo pour Paul, Concon pour Constance. Seule Lucie (Luciole) bénéficiait de ce beau prénom….Quant à Henri il était Henri !
Très tôt j’ai su trouver pour chacun le truc qui tue, le mot qui fouette, la phrase qui rassemble les rieurs. Bref je devins une terreur à talent de devin. Mais aussi un être fort aimable et fort aimé…


Mon premier amour fut une fille, encore que le sexe fut totalement absent de la relation. Elle s’appelait Carla, son père était italien et sa maman américaine. Elle aussi était différente. Mon premier choc a été de constater qu’elle n’avait aucun choc à entendre mon nom ! Pas un accent circonflexe dans ses sourcils noirs… Un regard direct et sans arrière-pensée. On s’est reconnu au premier regard dans la cour de récré de notre collège parisien. Les copines s’esclaffaient à une blague de base et nous on s’est juste regardées sans aucune expression sur le visage, sans aucun désir de montrer quoi que ce soit d’autre que ce désir de ne rien montrer…Une force énorme émanait de ce premier coup d’œil. Le sentiment qu’à nous deux on serait les maîtresses du monde…ce que nous devînmes ! Elle était d’une rare intelligence, d’une détermination et d’une puissance d’esprit incroyable. Elle m’avait choisie et ce choix devenait primordial, à égalité avec son désir de devenir danseuse étoile. Elle serait danseuse et je serais son homme, son Fanion, son porte-étendard. Elle était ma fierté. Elle écrivait comme une professionnelle douée transformant toute notre réalité avec des mots qui me sont tous restés.
Jamais l’idée de nous rapprocher physiquement ne nous effleura. Notre Amour n’était pas de l’espèce bestiale, mais de la race des esprits dominants, fort et absolu, sans peur et sans reproche…
Alors le jour où j’ai quitté Paris pour commencer ma deuxième vie, son cœur a saigné, plus que le mien parce qu’elle restait dans nos lieux, elle, et que tout lui parlait de moi. Moi j’avais une nouvelle vie et un cheval… !!! Son cœur saignant s’est épanché par écrit et pendant 1 an j’ai reçu une à deux lettres par jour qui étaient autant œuvres d’art que de littérature. L’écriture d’un graphisme inhumain se paraît de toutes les couleurs de son humeur changeante, et suivait des volutes acrobatiques ressemblant à des chorégraphies. Ses textes voltigeaient au gré de ses fantasques élucubrations, riches de toute une palette de mots savoureux, et nourrissaient mon esprit comme un goutte à goutte à tous les instants. S’instaura alors une communion absolue si non physique, très spirituelle et mentale, une sororité d’âme, une omniprésence d’ange gardien omniscient et omnivore…Nous dévorions la vie ! chacune de notre coté !
Mais la vole au vent s’éprit tellement de la vie qu’elle en oublia son amie…Il resta cependant ce sentiment constant d’être reliée. Plus tard elle y verrait des signes ésotériques….Mais n’anticipons pas !















Quelle aurait pu être ma vie ?
Une surdouée qui rate ses études, qui se case dans un mariage sécuritaire et qui passe la moitié de sa vie à élever des enfants qui lui en veulent de leurs manques, qui divorce bourgeoisement, qui se récupère via les psys et les gourous et qui sur le tard rejoue sa jeunesse mi-folle, mi-sage ?
Non, pas très glamour comme description. On va trouver mieux ! Parce que je le vaux bien !!!



Mais ce qui a fait la différence avec une vie ordinaire, simple et banale ce fut mon prénom. A la première lecture de l’événement « ils l’ont nommée Fanion » on pouvait légitimement s’écrier « mais quelle horreur, quels fous, quels égoïstes sans cœur, quels massacreurs d’enfant innocente ». Mais finalement ce nom fut ma chance…

A quoi ca tient ça va ça vient ces vas et viens…..

La vie prend ses aises avec les courbes et les rebonds . Une ligne droite ne le reste jamais…seule certitude . Le permanent ne fait que passer.
Depuis l’enfance on nous prie de croire qu’une bonne préparation garantit un avenir radieux, que des dents bien brossées se rient des caries, que les devoirs bien faits promettent des bonnes notes, qu’une vie saine procure la santé…Qu’un bon mariage fait le bonheur, que les enfants en sont le couronement…
Il est salutaire d’y croire et je ne voudrais pas induire des bémols dans des croyances si confortables. Moi même j’y ai longtemps cru preuves à l’appui. Mais les preuves se ternissent comme les jolies photos posées sur le piano. Et d’y avoir trop cru, on est cuits !
Vient alors le regne de la desillusion, de l’incrédulité, de l’effondrement parfois aussi.
Le conjoint est moins joint et plus con, les enfants puent des pieds, les repas rarement joyeux, le boulot tant valorisé fatigue et lasse, on a des cloques au talon et les distances s’allongent quand on les parcours à pied, on se fait les racines quand on ne peut pas y retourner….

C’est ce que je nomme la fin de la 1ere vie. L’arcane sans nom, le début de la suite.

Flux et reflux
Nœuds et ventres
Les jeûnes et les fastes
Black and white
Vide et plein
Pleins et déliés
Et tout ça en même temps !
Finie la dualité, bonjour l’impermanence
Lachez prise pour trouver un peu de sécurité

Tout va bien jusqu’à ce que badaboum……hier un tsunami, aujourd’hui un kamikase ; hier la paix, aujourd’hui le chaos ; hier un actif, aujourd’hui un passif lourd à traîner, un cœur de centrale qui fond sans attendrir, une malchance à répétition, des balles, des vagues, des bas pas en nylon, des fils à la patte, des pattes folles à lier sans fil,

Hier c’était deux enfants riant à leurs familles, beaux charmants… »Aujourd’hui sur ce fatal terrain, c’est le duel effarayant de deux spectres d’airain, deux fantomes auxquels le démon prête une ame, deux masques dont les trous laissent voir de la flamme…. »
La désespérance suit le bonheur sans prévenir, un nuage couvre le ciel jusque là serein.
Voilà l'humeur du jour...