samedi 20 avril 2013

to sell or not to sell : hésiter c'est ne pas savoir !

Ma petite maison...je l'aime bien et pourtant je n'y suis pas super bien.
 Ma maison est un ensemble, une partie d'un tout.
Ma maison est parfaite....Mais...
Elle est située au bord de l'eau, de l'atlantique dans une zone ou la baignade est dangereuse, ou la plage n'est pas fréquentable pour une femme seule, ou les murs suintent d'humidité, dans une cité un peu sale et un peu bruyante, ou l'été la vie y est infernale. La ville accueillant tous les marocains qui ont trop chaud à l'interieur des terres, donc quelques millions !!!
Elle est au Maroc ou les administrations sont très procédurières et rendent la vie quotidienne assez casse tête, tres dure pour les nerfs, assez incohérente, arbitraire aussi. Si on n'est pas la femme d'un homme, notre voix a du mal à raisonner ! Lassitude administrative...qui sera pareille ailleurs dans ce pays !
Ma maison est mauvaise pour mes articulations arthritiques si j'y vis trop longtemps.
To be or not to be a residente ?
To sell or not to sell
To buy or not to buy (ailleurs)
Ma maison a un excellent ratio de qualité par rapport à l'investissement. Elle peut rester un joli point de chute pour des séjours touristiques si je vis en Europe ou une charge si je veux vivre ailleurs au Maroc.
Si je la vends "bien" c'est mieux que si je la vends "bof".
Une fois vendue mes sous resteront sans doute au Maroc, alors qu'en faire ? acheter....case départ (ou rester).
Que faire de mes meubles ? j'ai de quoi meubler une maison avec 3 chambres....
Ailleurs ou j'aimerais éventuellement m'installer c'est très cher. La qualité de mon logement sera nettement inférieure à la qualité actuelle même si je double la mise.
Aie aie aie
Que faire si ce n'est s'en remettre au destin : mon acheteur présumé saura t il me faire une proposition non refusable ? si c'est le cas, je vends...sinon je garde ! La balle est dans son camp...

samedi 13 avril 2013

Inspiration

Dans l'art il y a l'art et la manière. La manière est un truc, un tic, une habitude, un style, une méthode, une manie....Dans l'art il y a l'inspiration sauvage et la réalisation qui parfois se police un peu trop, parfois pas assez ! c'est alors abscons comme la lune dont on est sensé tirer son influx.
Parfois c'est l'inspiration qui est trop polie, trop jolie, trop assagie, trop intellectuelle. Elle devient une construction et plus un souffle. L'idéal c'est quand le souffle décoiffe, quand il se fait maelstrom, chergui, föhn, bourrasque, simoun, ouragan, tornade ou simple brise. Mais que ca remue de soi même, sans soufflerie gonflante.
Puis il y a la mise en plis, la mise en forme. Quand la forme trahit le fond l'art s'efface devant le labeur ou l'absence de talent. Quand la forme est tellement convenue qu'elle est un procédé, quand la forme est si travaillée qu'elle devient de l'artisanat, quand la forme se déforme, quand l'auteur n'y reconnait ni père ni mère, quand l'émotion ne passe plus, alors l'art est raté. Le lard est athée  le cochon est tâté ..mais là je délire ma parole, je dis vague et mens, je m'emporte autant dans le vent que dans la tempête en aout  et la caravane passe.
Quand on prend une toile (blanche) le choix qui s'offre est infini mais il n'y aura qu'une création. Trancher dans les possibles, dans le vif du sujet ou dans le mort autant ! Les choix sont cornéliens alors mieux vaut se retirer et laisser faire le vent, l'esprit et se laisser guider par ce souffle si dérangeant qui veut qu'on lui obéisse tout en se laissant délirer, dériver, déranger, décoiffer, se salir, se brouiller. Il vient alors, si on a de la chance et de l'inspiration, une clarté dans les ténèbres, une lueur au fond de la perdition et peu à peu une voie se crée, une voix se laisse entendre qui mène ou elle mène et il arrive qu'on assiste au miracle : ca marche...ca court, ca arrive quelque part, c'est une surprise, une joie, une peine, une tristesse aussi de n'être que si peu, d'avoir juste été inspirée, de n'y être que pour peu. Mais la toile est là, elle touche, elle parle, se raconte ou se contente d'exister intensément quand son auteur expire enfin...
Combien de déprimes, de vides, de creux, de désillusions, de déceptions, de mépris, de mal pris, de flagellation on traverse quand il ne se passe rien ! Rien de rien et on regrette tout, tout en calant, en vouant aux gémonies l'idée idiote de s'être un jour acheté des pinceaux, des couleurs avec l'arrogance d'en faire quelque chose...de beau ? de touchant ? de décoratif ? d'expressif ? d'artistique toc ? des heures, des jours, des mois ou rien ne se passe, ou tout est remis en cause, en questions sans réponses. Moi, j'en passe et des meilleurs comme des pires...je transpire ! j'exsude l'amertume de ma nullité en goutte à goutte centripète, je me vide de ma substance.
Et puis la crise s'épuise...en mars ca repart ! un nouveau vent de giboulées vient à nouveau me décoiffer. Et moi de sourire....aux anges et aux démons déments qui m'ont fait plier et continuer.

mardi 9 avril 2013

nouveau départ


construire son futur ?


Un jour, une décision, un pari et hop une nouvelle aventure commence avec sa longue queue de conséquences telle une comète venue de loin, dont on ignore tout. Et on se jète à l'aventure :
Faire face, faire le dos rond, ouvrir les bras, lever le visage, regarder avant de traverser, tater la température, mettre sa petit laine, prendre un parapluie, jouer, rire, pleurer...faire des bilans et à nouveau faire le pari d'un changement de direction, d'un demi tour, d'une volte face, d'une réorientation.
La somme de ces ajustements et réajustements s'appelle vivre ! et vivre est une sacrée aventure...
Après la période tobogan, il y a l'arrivée (sur les graviers ? sur un nuage ?), peur et espoir se chevauchent au galop ne lâchant jamais la bride.
Il y a un an un hasard m'a tendu la main et ma vie a pris un virage radical, une réorientation efficace. Une nouvelle maison dans un nouveau continent, en jouant le jeu de la nouvelle vie, la résidence, l'immersion et l'intégration. Tout ne fût pas rose mais l'ensemble enthousiasmant. Création du lieu, des liens, des couleurs, des rencontres, des partages, des visites...Puis le froid est entré par les fentes du moral toujours fragile, chaque fissure fût exploitée et insidieusement le poids de la solitude, de l'isolement, du froid glacial des murs, du grondement des nuits de la cité ont remplacé les fous espoirs colorés. Rien de très grave qui eut mérité de claquer les portes, mais un inconfort à se projeter. Pas d'envie de créer le futur, ni de l'entrevoir, panne de futur, le projectionniste est entré en grève. Plus de sons, plus d'images, juste du gris et du vent au pays du soleil et de l'administration pernicieuse comme l'humidité.
Tout à coup ce qui faisait le sel devient le poison, le présent frissonne, le futur s'évapore, la peur s'installe, la déprime revient, chassée chaque jour à coup de remontrances mais telle un boomerang  re-frappe la face à chaque renvoi. Et les bras qui retombent...
L'efficace en moi cherche des solutions, des portes de sorties. A chaque idées le petit vélo de la tête me dénie le droit de jouir et m'impose le jugement qui pousse à souffrir et  punir les erreurs, les errances. Un changement de point de vue, un réajustement de trajectoire devient la trahison de la décision antérieure à qui on doit fidélité. Impressionnant comme conditionnement. "ce que tu as commencé, tu finiras"alors même que mes choix n'impliquent que moi.
Aucune solution n'est miraculeuse, pas de place pour la naiveté, seule face aux conséquences de mes choix, seule face aux décisions, aux reflexions. Là est la solitude, pas dans l'absence de compagnon, mais dans l'indifférence de la planète qui s'en fout que je tourne à gauche ou à droite et qui a raison !
L'errance de Laurence
qu'est ce que tu en penses ?
ses plaies c'est elle qui les panse
dans un immense silence