mercredi 29 mai 2013

Se taire pour bien dire



Quel pouvoir ont les mots ? les jolis mots, les gros mots, les mots pour te plaire, les mots qui blessent, les mots tus et bouche cousue...Les non dits et les trop dits.
Il faudrait créer un comité de lutte contre le pouvoir abusif des mots, la cruauté des maux, la dictature de l'expression verbale, le procès verbal, le verbe qu'on ressasse des jours entiers, les insultes, les moqueries, la méchanceté des mots.
je vote qu'on devrait pouvoir déshabiller un son de son sens, un mot de sa sémantique....toc et que le mot "cheval" puisse signifier "jolie fille" aussi bien que "boucherie chevaline" ou "fille trop grande" ou "pmu"........
mais je suis bien trop ambitieuse ! Lisez plutôt " j'aime les promenades au clair de lune avec mon bien aimé" et ainsi la critique que je m"adressais devient une phrase douce et sans piège....du fiel au miel.
Bref je refuse qu'un seul mot puisse transformer une belle journée en déprime, une légèreté en lourdeur, une tranquillité en tristesse, un baiser en douleur ! Unissons nous contre la dictature du sens et que les mots deviennent insensés à l'envie à l'anarchie.
Les mots de gauches ne sont pas sinistres, les mots de droite n'ont pas le droit d'être droits, mais les mots dits sont souvent maudits, quand les mots tus tuent tout de même.
et vive le chat Rabia pour la paix des échanges et les échanges de paix

vendredi 17 mai 2013

les gros yeux

regards sur la grande bleue

un rêve un peu fou

Quand plusieurs rêves collusionnent...Brain storming familial.

Mon premier rêve c'est la construction d'une maison ménageant au mieux l'écologie et mes finances, une isolation parfaite, un chauffage par le soleil ou les énergies renouvelables, un design high tech...de la lumière, du soleil, du terrain, de l'eau....On revend même nos KW à l'EDF !
Des maisons cubes individuelles, en bois et verre (triple !) autour d'un espace commun, et determinant sur l'extérieur des espaces privés.
Mon autre rêve est un lieu familial ou chacun est légitimement chez soi, donc un lieu dont les regles de vie sont pensées, les règlements de propriété aussi : chacun de mes enfants est également propriétaire et investi dans son propre lieu. On pourrait dire un hameau familial. Les réunions de familles peuvent s'y dérouler mais aussi des retraites solitaires dans un domaine aimé.
La vie doit y être douce....des bâtiments clairs et beaux, indépendants les uns des autres. Des terrasses privées à chaque maison, ainsi que des parties communes : jardin, piscine, terrasse de famille.
Chacun de mes enfants reçoit un titre de propriété et s'engage à entretenir son lot. Les décisions sont collégiales. Le but est la pérennité de l'ensemble...l'usage de l'héritage est déterminé mais la jouissance est immédiate (pas besoin d'attendre la mort de môman).
On peut imaginer des jeunes enfants venant seuls, avec la présence d'un adulte de la famille dans la maison d'à coté, une maman qui vieillit avec la certitude que l'année sera ponctuée de visites joyeuses...On peut imaginer la requisition de l'ensemble pour une fête privée (les 40 ans de qq qui ne veut que ses amis à  sa fête) etc...plein d'avantages donc !
Les inconvénients existent : devoir de lieux quand on a envie d'aller faire autre chose ailleurs...oui mais chaque batiment peut être mis à la location semainière pendant la saison. Besoin d'intimité avec sa propre famille : oui mais on peut jouer sur les dates ou sur son autonomie psychique ! ou sur le dialogue. Bref des solutions existent !
Adultes et enfants ont leurs spots plaisir : piscine (bio svp, avec plage et couloir de nage), trampoline, balançoires et tas de sable, solarium, sauna (?), table pour les dejeuners en commun, pour les dej des enfants etc....
La piscine est sécurisée absolument et à quelque distance de la maison. Personne n'a à subir des cris stridents des kids....
Plusieurs jardins se côtoient : potager, fleurs, arbres fruitiers, plantes d'ornement, champs sauvage, mais bien sur des lauriers roses et des roses trémières....
Il y a un village pas loin, on est à moins de 4h de Genéve, on peut aller passer une journée à Aix, Toulon, ou sur le bord de mer distant d'une toute petite heure...
Ce n'est pas une utopie même si pour le moment seules mes fonctions oniriques ont fonctionné !
Les enfants, comparons nos rêves !


jeudi 16 mai 2013

Ouf je reste !

Quand j'ai ressenti les gens qui visitaient ma maison comme des envahisseurs je me suis posé des questions..ou plutôt j'ai cessé de m'en poser : j'avais la réponse ! Je n'ai pas envie de vendre...
J'ai seulement besoin de revisiter mes habitudes de vie, mes besoins, mes manques : ma famille principalement...et bien sur quelques amis.
Mais ma vie ici c'est aussi l'occasion de recevoir des tas de gens, d'amis, de connaissance, d'hôtes que je ne voyais pas de cette manière et avec cette intensité, cette qualité auparavant. Entre les visites je suis libre, je suis créative, je peux rêver en toute quietude. Cette maison est le lieux de tous ces possibles là. C'est aussi le point de départ de balades dans le Maroc, à quelques heures de route, dans des endroits magnifiques voire merveilleux.
Personne ne peut m'obliger à subir cette maison...surtout moi. C'est là la plus grande liberation : je ne dois rien à personne, je ne dois pas justifier un choix par un devoir, je ne dois pas m'imposer une punition pour avoir décidé abruptement une option de vie imprévue et fantasque. Ma maison est un plus, pas une prison. Je suis libre d'en profiter, libre de ne pas en souffrir plus que de raison. J'ai le droit de rentrer en Europe, d'y passer autant de temps que je veux, de ne pas passer tout mon temps ici ! A moi de me laisser guider par une alternance positive.
Quand je suis trop longtemps ici, je me coupe trop des enfants et certains écarts se creusent. D'autres au contraire se comblent quand la sur-cohabitation laisse la place à une délicieuse distance. Les liens changent de forme, à moi de garder une harmonie dans le changement.
Ma maison est pleine de charme, de lumière, de couleurs, de potentiel, d'accueil, de silence, de vie aussi....et la vue depuis la terrasse est unique, précieuse.
La cité est une enclave elitiste. Seuls les habitants en sentent le pouls qui rythme sa vie, parfois calmement, parfois fiévreusement et même violemment aussi ! Ce pouls marque une appartenance, une familiarité, une sororité (fraternité) qui me donne le sentiment d'être importante, vivante, accueillie, protégée mais parfois sollicité dans une sorte d'exigence qu'on exerce seulement sur les proches.
Cette maison me donne donc une forme de famille. Je me sens des liens, des devoirs, des privilèges.
Et comme dans toutes les familles, il est classique d'avoir besoin d'air et de retour sur soi, besoin de ne pas y être, pour mieux y revenir !!