mardi 21 juillet 2015

crise de fils...

Quand dans une relation l'un des deux condescend à tolérer l'autre alors c'est mal barré. Une relation c'est comme un échange commercial. les deux parties doivent être gagnantes... Si on ne tolère l'autre qu'à condition qu'il efface toutes ses caractéristiques propres alors il n'y a pas de relation possible. Dans une relation mère fils il y a d'emblée un déséquilibre puisse que la mère aime inconditionnellement. Le fils lui semble aimer sous certaines conditions.
Quand le fils observe la mère en guettant la faute, en instruisant son procès à charge, il se positionne en juge et place sa mère en accusée. Pourquoi accepter une telle position si on est la mère ? Peut-être parce que l'on est désespérée ? Ce n'est pas mon cas, ce n'est plus mon cas. Si le fils pense qu'il a tout à perdre a laisser sa mère approcher de sa vie alors qu'il reste seul. 
Moi je pense avoir tout autant à donner qu'à recevoir, je pense être une personne qu'on a de la chance de connaître et fréquenter.
Quand mon fils me présente sa dulcinée de manière officielle alors je la considère comme une belle fille, comme ma belle-fille. Cette relation peut bien évidemment échapper au contrôle du fils… la belle-fille ne porte pas de tchador ! La mère non plus. La dictature du grand fils est fort désagréable. Comment contrôler ce que fait belle maman au retour de voyage ? Elle fait des petits cadeaux à ces deux belles filles de manière équitable. Elle associe la nouvelle belle-fille à la famille. Les lieux dits "de  famille" la concernent puisque qu'elle y passe et y passera des vacances (ou pas ?). Quand je l'associe à un envoi de photos concernant le chalet c'est un honneur que je lui fais. La seule réponse possible est de dire merci et éventuellement " c'est chouette les travaux". Mais puisque  la réponse est différente, puisqu'il y a un désir de dissociation alors je trouve extrêmement choquant de venir espionner les travaux quand ils sont terminés, avec femme et beau-père, en terrain conquis sans même se donner la peine de donner une appréciation positive du travail effectué. C'est choquant mais c'est surtout peinant. Et je ne vois pas bien qui sort bénéficiaire de cette prise de position qui projette sur moi une négativité extrêmement subjective, voir pathologique.
L'excuse consistant à se présenter comme subissant  une période chaotique est une insulte quand seule la mère est mise à l'écart. 
Entendre de la bouche de mon fils que je suis toxique et qu'il faut se protéger de moi n'est pas quelque chose qu'il est facile d'oublier.
Les crises de vie de mon fils ne le dispensent pas d'être un être humain de bonne qualité, gentil, bien élevé et attentif à ne pas blesser les autres.
Accessoirement il est envisageable de garder le respect parental comme ligne de conduite...cela semble  facultatif !? Il me semble avoir été un soutien sans faille tant sur le plan émotionnel que sur le plan matériel dans les différentes crises que mon fils a traversées. Il est extrêmement blessant alors de se voir reléguer au niveau d'un abcès qui gratte, qui démange et qu'il faut endormir et cacher. 
La vraie question est celle de l'amour qu'on porte a l'autre. Si il existe réellement alors l'autre devrait être accepté tel qu'il est. Mais on peut douter de son existence quand l'autre ne présente aucun attrait et suscite moult demandes d'ajustement. 

J'ai l'impression d'être la mère des mauvaises phases (perte de job, perte d'amour, perte d'estime : maman est là), mais pas des moments heureux. Quand mon fils est heureux, sa mère l'agace. Il me supporte car je le supporte entre 2 crises de gonzesses. Quand il est en couple il est au créneau !