dimanche 8 octobre 2017

Baudruche



La tête cachée comme l’autruche
Pour l’autre ne pas voir
Mais se gonfler comme une baudruche 
Pour occuper tout le miroir …
Le gros homme  plein d’air fétide
Qui se croit tout sauf vide...
 En théorie ne pèse pas lourd
Léger comme un ballon ?
lourd comme un cheval mort
Mais le corps adverse écrase
Et d’ennui elle se rase
en regardant le plafond...

L’auto-gonflage comme jeu de base
Armé de rustines contre les fuites.

Quand on le pique il explose
Et le miasme aux relents de vieux rouge
Dans le nez nous l’impose.

Du haut de sa ficelle
Il regarde toutes celles
à qui sa parole il impose
Les coupant sans arrêt, car il ose
De sa vision forcer l'écoute .

Mais si par malheur on le lâche
Tel le ballon en pétarade il se fâche
Et se dégonfle en pétant et se fripant
Pour retomber mollement
Sur le sol rebondissant.

Plus il se gonfle 
Plus de son importance
Il est sottement imbu
Puis la dépression 
le prive d’attributs
il se dégonfle
Sombrement
Passer devant un miroir
Peut l’aider à mieux se voir
Et cette image bien regonflée
De son ego est le reflet.
Ne suis je pas le plus beau

Diplomate aristo ?

vendredi 29 septembre 2017

Mon vélo mon bonheur

Je prends mon vélo et au premier coup de pédale traverse le grand rideau de scène du réel.  Je file dans la nature. Je plonge dans le grand tout qui m'accueille et m'absorbe sans condition. Le silence se fait, parfait.
Un immense sanglots de joie remonte en moi me traversant pour éclore dans ma gorge en un chant  archaïque. Les plaies se pansent au fur et à mesure que les arbres défilent. Le baume agit comme un miel, un soin tendre et câlin. 
Je jète le chemin devant moi qui se déroule cahin-caha et je l'empreinte. Je ne sais pas si un jour je le rendrai. J'en accepte les méandres. Tout au bout, un méat lumineux me donne la direction de l'espoir.

Une échappée que je n'ai pas rêvée mais que j'ai vécue !