On ne s'aime plus...on ne se voit plus et ça laisse un goût amer. Qui a dés-aimé en premier ? est ce que je me suis rendue odieuse pour une raison que j'ignore, ou ai je cessé d'aimer ? L'amertume tendrait à me faire penser que je suis victime de quelque chose mais si je suis vraiment honnête je ne suis pas sûre d'avoir de regrets. Le nombre laisserait penser que je suis au centre et que la périphérie s'éloigne par le rejet de moi. C'est surement une partie du truc. Mais pas tout.
Que se passe t il chez les autres ? J'ai gardé de l'adolescence l'idée qu'une amitié c'est sacré, c'est indestructible, que c'est un rempart contre le monde mauvais....mais dans ces cas auxquels je pense les "amies" ont trahi mon idée de l'amitié. Cette idée est romantique et absurde dans le monde réel. Mais la blessure aussi est réelle, même si plus ou moins consciemment je me suis débarrassé d'embarras et provoqué des ruptures, sans clash....des abandons.
Je garde aussi de l'égocentrisme de l'enfance la certitude que je suis aimée, aimable et aimante. au centre d'un système de liens très solides. Dans ma famille le mérite se comptait en nombre d'amis, l'échec en solitude....De ce fait je suis d'abord ébahie quand les choses ne se passent pas comme prévues. Puis je remets mon cerveau adulte dans le bon sens et je vois les liens avec les yeux des autres.
Je n'arrive pas à déterminer mon rôle dans ce jeu.
J'ai dés-aimé des gens
J'ai été dés-aimée et fuie
Ni l'un ni l'autre...
C'est juste que le mot amitié est galvaudé, romantique et absurde ! Dans la vraie vie on côtoie des gens par vagues. L'amour éclate puis s'effiloche. c'est normal. C'est comme ça. C'est le contraire qui est névrose : l'attachement excessif qui devrait donner un sens à sa vie. C'est un peu comme la foi...Ça soulage tellement de l'avoir qu'on est prêt a inventer le bon Dieu !
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