jeudi 7 janvier 2010

Impermanence.....

Je traverse, comme chacun je suppose, des moments de grave désespoir. A ces instants là, rien ne vient attendrir la force de la douleur, rien de vient distraire ce paysage omniprenant....Puis quelques bonnes nuits plus tard, le sujet même de la douleur s'est comme distendu, comme les nuages qui disparaissent en s'étirant. Le souvenir même de la souffrance est assez vague et ne parvient pas à la rendre réellement active....et je me demande ce qui s'est passé pour faire passer en arrière plan ce qui était tellement puissant. Le temps certes.....mais il y a autre chose à un niveau physiologique, à un niveau mental et à un niveau spirituel qui s'est opéré. L'impermanence des Bouddhistes prend alors son sens, qui ne fait sens qu'avec l'expérience. Tout passe et repasse et s'en va....Il suffit de prendre un peu de recul, d'accepter de lacher l'os qu'on ronge pour libérer cette tension destructrice qu'est la souffrance....Mais celà ne semble pas aussi facile que de l'énoncer....Pourquoi ???

Peut être aime t on souffrir ? la souffrance répond a un besoin auquel il n'est pas si facile de renoncer : celui d'exister ? celui de se plaindre ? celui de s'identifier à la peine ? celui de se disculper en accusant ? celui de donner un sens à sa vie ?

Accepter d'aller bien c'est renoncer à ces bénéfices secondaires et souvent inavoués et souvent inconscients....Accepter cette perte. Accepter le lâcher le nonos..........

et puis "Le temps fait oublier les douleurs, éteint les vengeances, apaise la colère et étouffe la haine ; alors le passé est comme s’il n’eût jamais existé." Ibn Sînâ (Avicenne).

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